Luluamere

Bio

Lulu Amere (Laure Muel) est née en 1966 d’une mère peintre et d’un père sculpteur.
Elle passe une enfance assez singulière dans la maison familiale de Saint-Cloud.
Après une scolarité et un début de vie professionnelle chaotique, elle est chargée de mission auprès d’un grand collectionneur de tableaux, puis graphiste en agence de publicité.
Loin de la vie parisienne, elle vit désormais en pleine colline de Provence ou elle se consacre entièrement à la peinture.

Lulu Amere Laure Muel
Lulu Amere Laure Muel

Amical Avis

Le plaisir est la source même du travail de Lulu Amere, qui nous convie à partager sa jouissance hédoniste liée principalement au corps féminin. Baignées du soleil de midi, ses petites déesses Chthoniennes au bas ventre bien visible, les cuisses serrées l’une contre, cachent et en même temps révèlent. Sensible à la grâce d’un port de bras, à la flexion d’un cou, à l’ondulation d’une hanche ou a l’épanouissement d’une chevelure flamboyante, Lulu Amere célèbre le corps et la sensualité de la femme. Peu de drapé pour dissimuler leurs préciosités. Des jeunes filles, pleine de tendresse subtilement libertine, sur lesquelles Lulu pose un regard intime et complice ; sa retenue étant celle de la Vénus naissante de Botticelli cachant son pubis par la mèche extrême de ses longs cheveux, un simulacre qui occulte pour mieux représenter.

C’est avec un désir non caché que Lulu représente la tendresse de deux femmes enlacées, un geste de la main pudique et évocateur à la fois, un baiser chaste. Des regards pleins d’interrogations, des bouches pulpeuses, des mains repliées, stylisées, souvent au premier plan, des couleurs vives sur des fonds monochromes… le tout servi par la spontanéité de l’aquarelle dans laquelle Lulu Amere excelle. 
Les sujets sont captés avec rapidité et précision, le pinceau vibre mais ne tremble pas, et seule l’aquarelle – une des techniques picturales les plus difficiles à maîtriser, permet de traduire une telle pureté des nuances et une telle luminosité.

Ses thèmes mêlent innocence et érotisme au travers de figures féminines au regard séduisant et mélancolique. Troublées d’une sensualité langoureuse, ces jeunes filles mystérieuses, insaisissables et fuyantes captivent, sans jamais entrer dans la vulgarité. Chacune de ses peintures est un exemple de finesse et de suggestion. Cette esthétique évanescente inspirée des années 70, commune à celle de David Hamilton ou de Klimt. Plein d’érudition et d’érotisme, son style élégant, subtil et savoureux privilégie l’humour, la légèreté, voire le farfelu… ses dessins ne sont ni des études ni des croquis, un trait de plus serait un trait de trop. Pas d’angles droits non plus ni d’arêtes, les nus de Lulu Amere sont fait uniquement de courbes, renforçant le caractère érotique de l’instant. Ses femmes, pures et dociles, souriantes, aux regards de sculptures classiques et aux gestes réservés, stimulent, excitent, intéressent… Leurs cheveux sont des broderies et des dentelles tissées de fils d’or, clin d’œil évident à la peinture sécessionniste.

Le contour isole les personnages, pas ou peu d’indications spatiales, les corps et les gestes formant leur propre espace, soulignent la sensation érotique et sexuelle. Lulu aime les femmes tantôt férocement voluptueuses, tantôt joyeusement sensuelles et les peint en leur donnant un grand charme mystérieux. Piotr Wojcik

Amical avis

Les femmes de Lulu Amere sont avant tout ses femmes. Elle les dessine comme on caresse, glissant, pour la surligner, sur la courbe d’une hanche, d’un sein, d’une épaule. Elle nous fait croire, un instant lumineux, qu’elle pourrait les abandonner à nos convoitises mais nos regards sont honteux car les femmes de Lulu Amere sont des courtisanes sans amants. Je sais des condottieri épuisés et sans armes aux portes des palais baroques ou elles se cachent à Rome, Florence et Venise, qui n’osent interrompre leurs ébats amoureux et saphiques.
D
e ses hommes qui reviennent fourbus de combats pitoyables qu’ils se livrent entre eux pour peu de gloire et tant de honte. De ces hommes qui comprennent d’un seul sourire de ces femmes que la tendre aquarelle, la douce liquidité qui fait leur corps si fragile et si fort, est à jamais hors de portée de leurs appétits de conquête.Que leur bouche habituée à crier des ordres ne goûtera jamais l’acidité ou la légère amertume des teintes qui fait de leur carnation un délice pour les sens. Car pour que ces hommes puissent espérer surprendre leurs échanges, ils devraient venir en amis ou en confidents.
P
ourtant là encore Lulu Amere les mettrait à genoux et puis à terre, par ses raccourcis vertigineux, elle calmerait leur audace. Par ses cadrages, elle les rappellerait à l’ordre. Alors silencieux, vaincus heureux, ils admireront cette plénitude des formes, ils susprendront leur souffle devant ces maillots colorés, ces tenues affriolantes dont les liens ont cédé ou vont se rompre.
F
ace à ce« trop-plein » de tendresse qui leur est refusé comme autant de leçons d’humilité, ils accepteront enfin pour le bonheur des yeux que les femmes de Lulu Amere soient avant tout ses femmes. Piero Cavalleri

Lulu Amere Laure Muel
Atelier Lulu Amere
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